Matériaux Biosourcés

Reçues : Il s'agit de toutes les innovations proposées à Team for the Planet par l'intermédiaire du formulaire de soumission des innovations.

Market place et outil de géolocalisation des matériaux biosourcés materiauxbiosources.com© et biosourcedmaterials.com© par Low-tech Materials© (logos et chartes graphiques non fixés)

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Date de soumission 16 octobre 2021 Fondateurs Émilien Bournigal Lieu de développement Nantes, France

Le projet en détails

NB : cette fiche est intégralement remplie par les personnes proposant l’innovation.

Quel est le problème résolu ?

En 2018, l'ONU a rendu public le fait que 40 % des émissions de gaz à effet de serre viennent de la construction [1]. Les matériaux biosourcés (bois, chanvre, paille, ouate de cellulose, textiles recyclés, balles de céréales, miscanthus, liège, lin, chaume, herbe de prairie, etc.), surtout utilisés dans la construction (isolants, peinture, composants de panneaux, béton...)[2], réduisent massivement l'empreinte carbone des bâtiments car ils permettent un gain carbone très significatif par effet de substitution. Privilégier le recours aux matériaux biosourcés, plutôt qu’aux matériaux dits « conventionnels », permettrait un gain carbone de l’ordre de 60% ; et ce, même sans tenir compte notamment de l’effet de stockage du carbone ni de l’analyse en ACV dynamique [3]. Le second bénéfice lié aux matériaux biosourcés est le stockage temporaire du carbone : par exemple, le bois peut stocker environ 1 tonne de CO2 par m3. À titre de comparaison, dans le cadre de la SNBC, un bâtiment collectif (logement collectif et bureaux) devra stocker en moyenne entre 60 et 70 kg équivalent CO2 par m2 d’ici 2030 [4]. À savoir, les matériaux biosourcés peuvent aussi être utilisés dans les produits de décoration, dans le mobilier fixe, dans l'habillement, dans l'horlogerie, dans l'emballage, dans l'automobile, ou encore dans le nautisme (voir notes de bas de page : Michelin [4], Faurecia [5], Swatch [6], Vendée Globe [7] etc.). [1] https://news.un.org/fr/story/2018/12/1031211 [2] https://www.bouygues-batiment-ile-de-france.com/newsroom/podcasts/les-materiaux-biosources-promesse-de-durabilite [3][4] https://www.ifpeb.fr/wp-content/uploads/2021/06/IFPEB-Carbone-4_Messages-cles_Brief-Filiere-Biosource-VF-1.0_VF.pdf [4] https://www.michelin.com/activites/materiaux-haute-technologie/materiaux-biosources/ [5] https://www.faurecia.com/newsroom/faurecia-cree-une-division-transversale-pour-les-materiaux-durables [6] https://www.swatch.com/fr-fr/bioceramic.html [7] https://www.vendeeglobe.org/en/news/22395/all-we-need-to-know-about-the-new-imoca-rules

Comment est-il résolu ?

Puisque le principe de Team for the Planet est de créer des entreprises qui doivent être suffisamment viables économiquement pour pouvoir se développer, avoir un impact sur le changement climatique, et susciter la création de nombreuses autres entreprises basées sur l'innovation apportée, et que chaque entreprise doit donc mettre à disposition de tous le savoir qu'elle a accumulé, et trouver une façon de gagner de l'agent qui ne soit pas basée sur la privatisation de ce savoir, alors le modèle de la Market place proposé par Team for the Planet semble le plus adéquate. "Le principe de la Market place est de rendre disponible une technologie standard, pour permettre ensuite à un écosystème de créer des services ou produits basés sur cette technologie, et de se rémunérer dessus. Par exemple, Androïd est un système d'exploitation sur lequel n'importe quel développeur peut venir proposer une application, gratuite ou payante. Androïd (Google) perçoit alors une commission à chaque vente effectuée par les applications tierces. [...] Autre exemple : rendre open source une innovation permet de faire en sorte qu'un grand nombre d'entreprises adoptent un même standard. Par exemple, une technologie de capture du CO2 pourrait avoir plusieurs extensions : Enfouissement du CO2 Revente du CO2 à des industries qui en ont besoin dans la conception de leurs produits : Service (agriculture, boissons gazeuses...) Conversion du CO2" [8] En cela, créer une Market place et un outil de géolocalisation permettrait de faire passer à une autre échelle l'utilisation de cette "technologie" de stockage que sont les matériaux biosourcés, tout en s'assurant que leur commercialisation se fasse le plus localement possible, en France et dans les pays Francophones via materiauxbiosources.com©, puis en dupliquant la plateforme au niveau mondial via biosourcedmaterials.com©. Cette Market place pourrait donc susciter la création de nombreuses entreprises productrices ou utilisatrices de matériaux biosourcés à travers le monde et permettrait ainsi l'émergence d'écosystèmes low-tech à l'échelle territoriale. En outre, les données générées par chaque transaction sur la Market place permettraient de calculer les émissions de GES évitées en comparaison avec l'utilisation de matériaux usuels. Enfin, les matériaux biosourcés sont en plus source d'externalités positives : qualité de l'air intérieur, efficience énergétique et confort de l'habitat, réduction de l'impact carbone des transports de marchandises (quand ils sont sourcés à proximité, ici grâce à la géolocalisation) [9], création massive d'emplois locaux dans les différentes filières biosourcées et à tous les niveaux (production, transformation, distribution, mise en œuvre etc.), enfin ils favorisent la résilience territoriale face aux pénuries chroniques des matériaux usuels (souvent très énergivores et/ou très carbonés..), pénuries que l'on va voir encore s'intensifier dans les prochaines années en France et à travers le monde [10]. [8] https://www.time-planet.com/fr/tout-savoir/strategie-gouvernance/comment-nous-allons-utiliser-lopen-source-pour-lutter [9] https://www.cerema.fr/fr/actualites/materiaux-biosources-tour-horizon-principaux-enjeux [10] https://www.cairn.info/revue-projet-2015-6-page-48.htm

Qui sont les clients potentiels ?

Les acteurs du secteur de la construction, les particuliers dans une démarche d'autoconstruction mais aussi (si cible élargie) les acteurs de la chimie verte, les acteurs du textile, les acteurs de l'industrie automobile, les acteurs de l'industrie nautique etc. La nouvelle réglementation environnementale - RE2020 - entrera en vigueur à partir de janvier 2022. Elle concernera les bâtiments neufs, en commençant par les logements individuels et collectifs, les bureaux et les bâtiments scolaires. Une règlementation qui cible la décarbonation du secteur de la construction en mettant en avant l'utilisation des matériaux biosourcés [21]. La loi Climat et Résilience a été votée définitivement par l’Assemblée et le Sénat le 20 juillet. Parmi les différentes mesures, "l’obligation d’utiliser des matériaux biosourcés ou bas‑carbone dans au moins 25% des rénovations lourdes et constructions publiques d'ici à 2030 [22]." Le Label Bas Carbone élargi à la rénovation, favorise le réemploi et les matériaux biosourcés [23]. "Afin de respecter les ambitions de la SNBC, pour l’ensemble du secteur du bâtiment, les volumes rien que pour les produits bois doivent augmenter d’environ 60% à l’horizon 2030 et être multipliés par 2,5 à l’horizon 2050 par rapport à 2015. En 2020, pour la seule filière bois, le marché de la construction mixte représente déjà plus de 10 milliards d'euros de valeur ajoutée créée annuellement. [24]" L'on peut rajouter à celui du bois, les marchés de la paille, du chanvre, du lin etc. Rien qu'en France et pour le seul secteur de la construction, le marché des matériaux biosourcés pourrait s'élever aux alentours de 25 milliards d'euros à horizon 2030 (contre 15 milliards d'euros actuellement), puis aux alentours de 40 milliards d'euros à horizon 2050. [21] https://www.ecologie.gouv.fr/materiaux-construction-biosources-et-geosources [22] https://www.banquedesterritoires.fr/loi-climat-et-resilience-ce-quil-faut-retenir-des-mesures-de-verdissement-de-la-commande-publique [23] https://www.batiactu.com/edito/renovation-reemploi-materiaux-biosources-label-bas-62421.php [24] https://www.ifpeb.fr/wp-content/uploads/2021/06/IFPEB-Carbone-4_Messages-cles_Brief-Filiere-Biosource-VF-1.0_VF.pdf

En quoi cette solution est-elle différente ?

Les noms de domaine materiauxbiosources.com© et biosourcedmaterials.com© sont des noms de domaine premium correspondants aux termes maintenant communément employés en français, notamment dans la législation (RE2020 [11], loi Climat et Résilience de Juillet 2021 [12], label bas carbone [13] etc.) et en anglais par les différents secteurs concernés (Bouygues [14], Michelin [15], Faurecia [16], Vendée Globe [17] etc.). C'est un avantage en terme de communication et aussi en terme de référencement (à condition bien sûr d'avoir un contenu de qualité). Avec une bonne stratégie web, comme sait le faire Team for the Planet, il est probable que cela soit un moyen efficace de faire passer à une autre échelle l'utilisation des matériaux biosourcés en France et à l'étranger. Dans un objectif d'exemplarité, l’usage des noms de domaine se ferait dans le respect des principes de la low-tech, démarche visant la durabilité forte, la résilience collective et la transformation culturelle [18]. De part la signature d'un contrat de location de noms de domaine (voir documentation confidentielle) accompagné d'une charte écologique reprenant les éléments suivants (pourront être rediscutés si raison valable), la filiale Low-tech Materials© s’engagerait à : - sensibiliser le public sur la nécessité de sobriété dans la construction, la production de bois étant limitée par la contrainte surfacique. - vérifier que les produits présents sur la Market place aient été sourcés et sont distribués via des circuits courts locaux dès que possible, des circuits courts régionaux dans les autres cas, et exceptionnellement, en cas d’obligation, via des circuits courts nationaux (en fonction de la nature des produits et de leur localisation territoriale) ; - vérifier que les produits présents sur la Market place aient été le moins mélangés et transformés possible afin de favoriser le réemploi, la réutilisation et le recyclage en fin de vie. - favoriser chaque fois que possible, par le biais des négociations avec les transporteurs, des solutions ayant une empreinte carbone réduite, tels que le transport fluvial et ferroviaire (toutes énergies) et le transport routier (biogaz, électrique). - protéger les filières biosourcées nationales (telle que la filière bois [20]) en interdisant la vente et la revente à une échelle internationale, c’est-à-dire que la Market place ne commercialiserait pas et interdirait la revente de produits en dehors des frontières nationales du pays dans lequel les produits trouveraient leur origine. - ne pas faire la promotion des modèles de bâtiments et de villes ne s'inscrivant pas dans la démarche low-tech. - suivre le guide de l'éco-conception de services numériques afin de concevoir une Market place à l'empreinte environnementale réduite. https://eco-conception.designersethiques.org/guide/fr/ La filiale s'engagerait à produire un rapport annuel expliquant ses activités au regard de la charte écologique. En cas de non-production du rapport ou évaluation négative par Team for the Planet, 1. L'entreprise s’engagerait à adapter son activité suivant une période définie. 2 Le non-respect des objectifs fixés pour la période définie, induit par un manque de volonté de l'entreprise, pourrait entraîner, en dernier recours, une résiliation du contrat de location des noms de domaine. [11] https://www.ecologie.gouv.fr/materiaux-construction-biosources-et-geosources [12] https://www.banquedesterritoires.fr/loi-climat-et-resilience-ce-quil-faut-retenir-des-mesures-de-verdissement-de-la-commande-publique [13] https://www.batiactu.com/edito/renovation-reemploi-materiaux-biosources-label-bas-62421.php [14] https://www.bouygues-construction.com/blog/en/dossier-special/le-retour-des-ecomateriaux/ [15] https://www.michelin.com/en/activities/high-tech-materials/bisosourced-materials/ [16] https://www.faurecia.com/newsroom/seat-planet-linnovation-au-service-de-la-durabilite [17] https://www.vendeeglobe.org/en/news/22395/all-we-need-to-know-about-the-new-imoca-rules [18] https://fr.wikipedia.org/wiki/Low-tech#/media/Fichier:Infographie-low-tech-Arthur-Keller-Emilien-Bournigal.jpg [19] [20] https://www.batirama.com/article/42875-exportation-de-bois-en-chine-nouveau-record-et-une-aberration-ecologique-pour-la-fnb.html